De grès ou de porcelaine, les pièces d’Isabelle Leclercq se construisent en vagues régulières qui dessinent une onde dans la terre, créant des reliefs marqués par de fines arêtes.
La succession des rubans de terre, continue, engendre un mouvement, une dynamique interne à chaque céramique. On y perçoit la contrainte du travail ininterrompu de la terre, un temps bien réel qu’Isabelle Leclercq offre à chaque pièce pour en assurer la pleine harmonie, la rondeur, le naturel des méandres.
Le temps de l’artiste rencontre ici le temps géologique, celui que l’érosion et les années creusent, par cernes successifs, sur les rochers, les falaises ; une stratification que l’œil attentif retrouve au coeur des arbres comme sur un visage marqué par les ans : le cycle inébranlable de la vie.
Si la terre reste brute à l’extérieur, la porcelaine nue, le grès sombre s’habille souvent d’engobes et d’oxydes métalliques pour obtenir de multiples nuances de bruns aux ombres bleues ou mauves.
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