EXPOSITION Roses, épis, raisins, glaçons. Almanach d'argile

du 24 mars au 29 mai

Âges et cycle irréversible de la vie, états émotionnels ou amoureux, les quatre saisons permettent souvent d’évoquer, dans le domaine artistique, notre condition humaine, notre finitude, mais aussi le formidable renouvellement permanent du vivant et l’espoir qu’il représente.

Terra Viva ouvre sa saison 2024 en invitant trois céramistes qui puisent à la source de la nature – et en particulier du végétal – à jouer avec le thème des saisons.

La force de vie enthousiaste de la terre vernissée de Louise Defente, spontanée et colorée, la mélancolie poétique de Yun-Jung Song, empreinte d’enfance et de temps qui passe, le mystérieux mélange de rigueur et d’imaginaire de l’univers d’Eliane Monnin : leur céramique nous propose un cheminement au gré des mois qui témoigne du lien entre l’homme et la nature.

Depuis une vingtaine d’années, Eliane Monnin explore la céramique, devenue depuis son mode d’expression privilégié. Mystérieuses et d’une précision à couper le souffle, ses créations atteignent un niveau de détail qui exprime bien sa fascination pour le vivant dans sa construction, dans ses plus minuscules expressions (microcosme), mais aussi dans toute sa diversité et sa richesse.

Bien loin d’un souci de réalisme, la céramiste compose avec la nature en jouant des contrastes de surfaces et d’effets, mêlant naturel et artificiel avec talent. Elle nous émerveille de sa vision tout à la fois fantastique et ancrée dans une réelle exploration de la nature, de ses curiosités, de sa beauté et de sa force de vie.

Pour sa troisième exposition à Terra Viva, Yun-Jung Song nous revient avec la même puissance mélancolique et toute la richesse de son imaginaire fécond.

La série des Quatre saisons s’inscrit dans la continuité de sa quête de cohabitation entre l’homme et la nature, ici essentiellement représentée sous sa forme végétale. Les figures s’entremêlent, fusionnent. Le personnage est-il caché dans les buissons ou est-il partie intégrante de la plante ? Telle une mythologie tout autant personnelle et familiale que culturelle – celle de sa contrée d’origine, la Corée, la sculpture de Yun Jung Song est teintée d’onirisme et de chamanisme, de rêves et de jeux d’enfants, d’esprits et de racines. La rencontre du cycle de la vie et de celui de la nature.

Un goût pour la couleur inné que la terre vernissée lui permet d’explorer sans limites, un attrait pour le dessin que ses formes aux larges surfaces planes lui permettent d’assouvir… Louise Defente assume : elle peint ses pots !

Formes utilitaires ou pièces modelées plus fantaisistes et complexes, elle ne s’interdit rien et s’offre le plaisir de mêler les techniques au gré de ses besoins et de ses envies, tout en restant fidèle à la faïence.

La joie de vivre, digne des papiers découpés de Matisse, qui s’exprime dans son travail est lumineuse et contagieuse. Le décor se fond avec la forme, le pot s’orne d’éléments décoratifs en relief, l’objet devient jardin luxuriant ou forêt exotique, puisant tout autant à la source de la tradition potière qu’à la peinture.

Infos pratiques

Du 24 mars au 30 avril

Mars, avril : ouvert tous les jours sauf le lundi, de 10h à 13h et de 14h30 à 18h

Mai : ouvert tous les jours, de 10h à 13h et de 14h30 à 19h