Le travail de Daphne Corregan est ancré dans l’histoire de l’objet céramique qu’elle a décliné dans des dimensions sculpturales. Pourtant, il a su, par sa singularité, s’imposer dans le champ plus générique des arts plastiques.
Son style, éminemment contemporain, a évolué au fil du temps, mais a conservé un goût marqué pour le dessin et le jeu du motif, essentiels à son approche dans laquelle prime la ligne, un attrait pour les noirs profonds, une préférence pour les formes stylisées, associées à un brin d’humour et à une grande liberté.
Daphne Corregan a troqué la technique du raku pour une terre noire ; elle y pose par grands aplats des engobes qui vont s’animer de jeux graphiques, manifestations évidentes de son attirance pour le textile, motifs où se mêlent diverses influences artistiques, caisse de résonnance de ses voyages (Afrique, Asie…). La forme n’est pas laissée pour compte, alliant sobriété et élégance, volume et espace.