Christine Fabre donne vie à des objets inédits, témoignages de civilisations englouties, vestiges d’une archéologie imaginaire. Ses oeuvres nous parlent de récits ancestraux et de voyages lointains, convoquent Homère et la quête fiévreuse d’un monde disparu. Mystérieuses, elles nous emportent dans des univers mythiques, de Mycènes à l’Egypte ancienne, d’Orient jusqu’en Afrique. Elles sont habitées d’une puissante présence, celle des êtres qui, dans des temps immémoriaux, les auraient façonnées ou utilisées, évoquant par là même des rites et des coutumes oubliés.
La technique du raku, qui par les traces d’enfumage souligne les craquelures profondes de la terre, donne à ses oeuvres une dimension archaïque, que l’association avec d’autres matériaux (bois, cuir, bronze) vient parfois renforcer.
Christine Fabre a, au fil du temps, simplifié ses formes, animées, par leur rondeur toute féminine, d’un mouvement interne.